Quitter sa place, oser changer de place, prendre la place, prendre toute la place, risquer de changer de place, chercher, rechercher, revenir à sa place, perdre sa place, fuir sa place et créer une nouvelle place … N'est-ce pas un peu … déplacé? Maurice vient du monde des chats  où se vit l'abondance, la bourgeoisie, mais aussi l'homogénéité des êtres et de la pensée. Jeanine vient du monde des souris où se vit la pauvreté, la faim, la misère. Tous deux vont devoir quitter leur terre et rechercher leur place dans d'autres réalités. Leurs chemins et leurs destinées se croiseront autour d'un pont, d'un no man's land, une zone de transit, de non appartenance, de non terre.  La vie de Jeanine influencera de manière déterminante la vie de Maurice et vice-versa. Mais un chat peut-il réellement rencontrer une souris? Y a-t-il des brèches possibles entre ces mondes complètement opposés? ces normalités imposées? ces places déterminées? La nature de l'être humain ou animal est-elle plus forte que le rêve, l'envie, le changement? Jeanine et Maurice se débattent, entre rires et larmes, avec leurs différences, leurs responsabilités, leurs racines, leurs héritages et leurs rêves.  "Ceux qui déplaçaient les mondes" dénonce les inégalités entre les classes, entre les mondes, expose, entre théâtre d'ombres et scènes de lumières, les identités, anciennes et nouvelles, dans un monde en changement, en mouvement, en danse, en musique et en poésie ; un conte philosophique contemporain qui questionne sans donner de réponses ; un hommage à toutes celles et ceux qui ont déplacé les mondes, à toutes celles et ceux qui les déplacent, à toutes celles et ceux qui les déplaceront... Le public devient le témoin privilégié de ces problématiques, entre normalités et créativités nouvelles. Resterons-nous à notre place?